Au XIXe siècle et au début du XXe, des centaines de membres du clergé ont pratiqué le naturalisme (botanique, ornithologie, entomologie). La conférence propose de faire leur portrait et de décrire leur activité en expliquant quel était leur but. En la matière, les arguments religieux se superposent aux motivations profanes. Le naturalisme est en effet à la fois considéré comme une échelle vers Dieu, un moyen d'investir le champ scientifique et l'opportunité de faire de grandes randonnées dans les espaces sauvages. Cette passion saisit des curés de paroisse, qui constituent parfois d'extraordinaires collections, mais aussi des missionnaires, dont beaucoup jouèrent un rôle de premier plan pour faire connaître au monde occidental la biodiversité à l'échelle mondiale. Au final, cette conférence démontre que le clergé est loin de s'opposer aux sciences, comme on l'a longtemps affirmé.