Depuis une trentaine d’années, l’histoire de l’épuration s’est renouvelée, en s’intéressant notamment au sort réservé aux femmes accusées d’avoir collaboré. La Libération de l’été 1944 est un moment très répressif à l’égard des femmes : cibles d’un châtiment spécifique, la tonte, mais aussi internées, voire condamnées à mort et exécutées, que ce soit de manière sommaire ou légale, dans des proportions jamais vues depuis la Révolution française. Qu’en est-il dans le département des Côtes-du-Nord, où la Résistance est très présente ? Les femmes y sont-elles plus sévèrement sanctionnées qu’ailleurs ? La conférence propose des clés pour comprendre sur quelles bases la société costarmoricaine a
épuré les femmes en saisissant le phénomène dans sa globalité et sa complexité.