Les interprètes judiciaires en langue bretonne, de l’Ancien Régime jusqu’aux années 1930 en Basse Bretagne

Description

La question linguistique revêt une place importante en Bretagne, y compris en matière de fonctionnement des institutions judiciaires : la fameuse ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 – toujours partiellement en vigueur – impose en effet l’usage exclusif du français, tandis que Louis XIV oblige à recourir à un truchement « lorsque l’accusé n’entend pas la langue française ».Les interprètes judiciaires en langue bretonne acquièrent dès lors une place importante, non seulement en Basse-Bretagne, mais également devant le Parlement de Rennes, juridiction d’appel pour l’ensemble du territoire, fréquemment appelée à interroger des accusés exclusivement bretonnants. La fonction n’est pas toujours de tout repos, comme l’illustre le cas d’un interprète venu à Ouessant en 1711, dont la traduction des ordres du seigneur de l’île, déclenche une véritable révolte ! Le Code d’instruction criminelle (1808) impose le recours à un interprète devant les cours d’assises, lorsqu’accusés ou témoins sont monolingues. Une plus grande liberté est laissée aux tribunaux correctionnels et aux juges de paix, dont beaucoup connaissent le breton. L’une des dernières interventions d’un interprète judiciaire en langue bretonne, remonte au début des années mille neuf cent quatre-vingts, devant le tribunal de grande instance de Guingamp.

Détail
Thème
Justice
Conférencier
Thierry HAMON
Prix
Gratuit pour les adhérents
Date
07/05/2024 14h30
Lieu
cinema LE CLUB 6 42, Boulevard SAINT BRIEUC
Durée
02h00
Nombre de place
343